Le senseur PAS (Proton-Alpha Sensor) est arrivé le 13 juin au MSSL (Mullard Space Science Laboratory). À bord de Solar Orbiter, cet instrument mesurera la densité, la vitesse et la température du vent solaire, et plus précisément la fonction de distribution des particules : turbulences, et interactions ondes/particules. Le tout avec une cadence de 10 millions de mesures par seconde, soit cent fois plus rapides que ce qui a été fait jusqu’à présent.
Avant d’intégrer le satellite, PAS doit passer un ensemble de tests conçus par l’IRAP avec un support important du CNES. Au cours de sa mission, Solar Orbiter parcourra des distances au Soleil allant de 0.28 à 1.2 unité astronomique (distance Terre-Soleil) conduisant à des contraintes thermiques très variées. A titre d’illustration, le bouclier thermique de PAS subira des écarts de température entre -120 et +150°C alors que l’instrument devra être maintenu entre -40 et +60°C. Des essais ambitieux combinant vide thermique, vide solaire, haute température et haute tension ont démontré les performances de l’instrument au CNES.
Le 8 Juin, Airbus DS a, quant à lui, reçu le boîtier électronique MEB (Main Electronics Box) et le magnétomètre SCM (Search Coil Magnetometer) à Stevenage. Les deux composants sont des sous-systèmes de l’instrument RPW (Radio and Plasma Waves), un analyseur d’ondes radio et de plasma.
RPW mesurera le champ magnétique et électrique grâce à SCM qui sera situé sur le bras du satellite, et à trois antennes qui devraient être livrées à Airbus DS dès le mois de septembre. Leur fabrication est en cours chez Stellar Scientifc LLC (USA) et l’antenne modèle est actuellement testée par le CNES. La France contribue de manière significative à la mission en étant impliquée dans 6 des 10 instruments scientifiques embarqués, pour un lancement prévu en février 2019.